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23 juin 2020Avec un chiffre d’affaires en baisse de 23% selon le Syntec Numérique, le secteur du numérique est lui aussi en souffrance, avec un impact varié selon la nature des entreprises.
Pour les fournisseurs d’infrastructures d’abord : le besoin d’accéder aux réseaux d’entreprises et aux services Cloud contraint les opérateurs, hébergeurs et fournisseurs de services hébergés de renforcer leurs offres et leur qualité de service ; on peut d’ailleurs y voir une opportunité pour ces fournisseurs, qui avaient déjà connu une croissance significative fin 2019, mais qui doivent également redimensionner leurs offres en urgence. Microsoft a ainsi réduit la voilure de son Cloud Azure et l’on parle aujourd’hui d’une possible limite de capacités des offres majeures.
Les constructeurs et équipementiers, de leur coté, doivent gérer la crise la plus dure : les usines étant arrêtées ou ralenties, la fabrication des appareils et leur distribution s’en trouve nécessairement impactés. Avec une baisse du commerce mondial de marchandises comprise entre 13 et 32% selon l’OMC, les fournisseurs d’équipements électroniques sont fatalement touchés. Les grossistes voient déjà une chute de leurs ventes, et les configurations spécifiques (pour la plupart assemblées en Chine) freinent les ardeurs des clients potentiels. Apple par exemple annonce aujourd’hui trois semaines minimum pour la livraison d’ordinateurs personnalisés (CTO).
Les éditeurs de logiciels, quant à eux, disposent d’une marge de manoeuvre plus confortable, leurs développeurs étant plus à même de continuer leur activité en télétravail, parfois de manière plus productive, notamment ceux disposant d’une offre en SaaS : les offres promotionnelles affluent et les webconférences fleurissent à tout va, notamment pour les fournisseurs d’outils bureautiques et collaboratifs dans le Cloud. Cependant, certains éditeurs majeurs, comme SAP, annoncent un recul significatif de leurs ventes.
Les ESN, enfin, sont sans doute les organisations qui souffriront le plus. Selon Inop’s, qui a livré son deuxième baromètre sur l’impact économique du Covid 19 sur les ESN et les cabinets de conseil en technologies, les ESN, qui sont près de la moitié à avoir gelé leurs recrutements (l’APEC annonce notamment une baisse de 40% du volume d’emplois cadres dans le numérique), s’attendent à une continuité du télétravail après le confinement. A ce jour, 3 salariés sur 4 sont en télétravail, et le chômage partiel ne progresse plus. Mais toutes attendent la réaction de leurs clients à la fin du confinement.
M. Saliou |