Le DMP (Dossier Médical Partagé) sur Mac
7 décembre 2017Le système de fichiers APFS
4 janvier 2018En 2014, lors d’une fameuse Keynote dont Apple a le secret, la firme de Cupertino nous présentait sa vision de la domotique pour le futur. Apple HomeKit se présente alors comme une application native installée par défaut sur les périphériques iOS et comme véritable hub de pilotage de sa maison.
Trois ans plus tard, l’idée est bien là, mais les solutions encore rares. C’est l’heure de l’état des lieux de ce qui se fait dans le monde de la domotique et d’Apple.
Un marché encore naissant
On retrouve sur le marché de la domotique deux types d’acteurs. D’un coté les fabricants de matériels domotique comme par exemple Somfy ou Fibaro, de l’autre des industriels proposant de la domotique (Legrand, ABB, Schneider Electric).
Les premiers sont avant tout des équipementiers spécialisés, s’appuyant sur des installations existantes ou de la rénovation avec des protocoles ouverts et paramétrables alors que les industriels quant à eux s’adressent clairement à des constructions neuves – particuliers ou bureaux – et disposent de leurs propres solutions propriétaires.
Ces acteurs proposent des applications à télécharger pour iOS ou Android permettant d’interagir à distance avec les éléments domotisés de son habitation ou de ses bureaux. Seul problème, une solution onéreuse pour les solutions des électriciens et une solution bien complexe à mettre en place pour les équipementiers.
C’est dans cette optique qu’Apple a souhaité créer une API – plutôt à l’intention des équipementiers – afin de faciliter l’installation et l’utilisation de la domotique pour le Quidam ; pour cela, une puce sécurisée à installer par les constructeurs d’équipements compatibles Apple Home Kit. Security first pour Apple, qui vient à se rappeler les échecs des accessoires bas de gamme « made for iPod » ou « compatible iPod ».
Alors que solutions Équipementiers ou électriciens se reposent en grande partie sur des fonctionnements filaires, radio (Norme Zwave pour la plus connue) ou CPL avec la nécessité d’avoir un petit boitier « routeur » dédié à la gestion des accessoires, Apple fait le pari du Bluetooth et du Wifi. Comment piloter alors à distance les différents éléments domotiques restés chez soi ? Réponse : via le routeur Maison d’Apple, l’Apple TV ou alors un iPad resté dans la maison.
Pour le moment seuls quelques acteurs font le jeu de cette norme : Apple Home Kit, Netatmo, Philips, Elgato, Koogeek, Fibaro. Allumage des luminaires, des prises, lancement de la chaudière, les possibilités sont pour le moment assez limitées… Certes il est tout-à-fait possible de créer à partir de l’application Apple Home des scénarios afin de rendre les lumières ou le chauffage plus « intelligent » selon notre localisation par rapport au domicile ou selon les heures de lever et de coucher du soleil ; mais faute de constructeur suivant intégralement les recommandations d’Apple, la maison toute connectée au Mac n’est pas pour demain.
Cela pourrait changer avec la signature d’un accord en début d’année prochaine entre Netatmo, Velux et Legrand. Ensemble, ils proposeront en principe une gamme complète de produits pour franchir un pas de plus vers cette domotisation de l’habitation.
Quels avantages et inconvénients pour l’utilisateur Apple ?
Du coté des avantages : une intégration parfaite de la domotisation de sa maison avec Siri et l’iPhone, une installation simplifiée pour l’utilisateur curieux, un coût moindre comparé aux solutions tierces.
Les inconvénients : rareté des produits disponibles.
A chaque accessoire son application propriétaire pour la mise à jour du firmware des produits ; certes le contrôle est centralisé dans l’application Apple Maison, mais la maintenance du produit reste liée à l’application du constructeur du produit.
Définitivement destiné à l’usage privé ou alors de TPE/PME. La gestion des droits d’utilisation de tel ou tel accessoire n’est pas envisageable à une échelle de plus de quelques personnes.
En conclusion, ceux qui ont gouté à la domotique selon Apple auront bien des difficultés à passer sur un autre système : facilité d’utilisation, effet waouh garanti, ça marche tout simplement. Ils n’auront qu’à patienter en espérant que d’autres fonctions pilotent la motorisation des ouvertures (portes, fenêtres, garage) et la robotique d’aide à la personne (robots aspirateurs).
T. Metzinger |